The1-5 - Pile thermoélectrique de Nobili ou pile de Melloni

Fonction

Fournir une force électromotrice à partir d'une différence de température, donc transformer une énergie thermique en énergie électrique. Elle peut détecter une très faible différence de température (détection d'un rayonnement infrarouge par exemple).


Description

Nobili associe en série une vingtaine de couples thermoélectriques antimoine-bismuth en les groupant dans un étui de cuivre de telle sorte que les soudures paires se présentent à une extrémité de l'étui et les soudures impaires à l'autre. Du papier enduit de vernis assure l'isolement. Les extrémités de cette chaîne de conducteurs sont reliées à deux bornes (qu'on peut relier à celles d'un galvanomètre de faible résistance interne (galvanomètre pour thermocouple).


Histoire

Jean Thomas Seebeck (1770-1831) est un médecin allemand. En plaçant sur un disque de cuivre relié à un galvanomètre un disque d'antimoine, puis en serrant sur le disque d'antimoine un fil de cuivre relié à l'autre borne du galvanomètre, il observa une déviation de celui-ci. Seebeck découvrit ainsi en 1821 l'effet thermoélectrique.

Hans Christian Oersted (1777-1851), de passage à Paris, construisit avec Fourier en 1823 la première pile thermoélectrique. Les thermocouples associés en série étaient alignés ou mis en cercle, Léopoldo Nobili, physicien italien (1787-1835), n'a donc fait qu'introduire une meilleure disposition plus compacte. Rappelons que c'est l'expérience d'Oersted, réalisée vers 1820, qui fut à l'origine, et notamment grâce à Ampère, du prodigieux développement de l'électromagnétisme.

Nobili construisit aussi le galvanomètre astatique qui porte son nom (Eld5-1)

Macédonio Melloni (1798-1854) se servit de la pile de Nobili associée à un galvanomètre pour l'étude du rayonnement thermique (infra-rouge).

Jean-Charles Peltier (1785-1845), physicien français, découvrit en 1834 les effets thermiques associés au courant à travers la jonction de deux métaux différents (effet Peltier).