Opt3-3 - Deux télescopes

Fonction

Comme les lunettes, ils fournissent une image agrandie d’objets (astres, galaxies...) lointains et permettent la découverte d’objets invisibles à l'œil nu (parce que trop peu lumineux, trop éloignés...).

Étymologie : du grec: télé, au loin; skopein, examiner.


Description

Ces deux télescopes ont en commun l’emploi, comme objectif, d’un miroir sphérique fixé à l’extrémité d’un tube. Dans les télescopes de Grégory, le miroir objectif est troué pour laisser passer l’oculaire qui grossit l’image donnée par un petit miroir concave qui reprend l’image objective. Une tige latérale permet la manœuvre de ce petit miroir. Dans le télescope de Newton le miroir objectif n’est pas percé mais un prisme à réflexion totale renvoie la lumière vers un oculaire latéral. Dans le télescope de Herschell, le miroir objectif n’est pas percé, son axe fait un petit angle avec l’axe du tube, et la même extrémité du tube reçoit la lumière incidente et laisse un peu de place pour l’examen, par oculaire, de l’image objective.

Ces deux télescopes sont assez ruinés et les miroirs objectifs ont disparu. L’un de ces appareils porte l’inscription : « Dollon, London ». L’opticien anglais Jean Dollon (1706-1762) était le fils de protestants français ; il sut réaliser des lentilles achromatiques. L'un des télescopes est de type Grégory (acquis en 1992), l'autre serait un télescope de Newton.


Histoire

James Grégory (1638-1675) donna la description d’un télescope à miroir (comme objectif) en 1663, mais ne put le faire réaliser. On attribua à Isaac Newton le mérite d’avoir construit le premier télescope en 1671. Jean Cassegrain, français (1625-1712) construisit un télescope de type Grégory (Journal des savants, 1672) qui reprend l’image objective par un petit miroir convexe. John Hadley (1682-1744), mécanicien et astronome anglais, perfectionna le télescope Grégory (1720). On lui doit aussi le sextant (1731).

Sir William Herschel (1738-1822) construit en 1774 un télescope permettant d’observer Saturne. En 1781 il découvre la planète Uranus. Avec sa sœur Caroline, astronome, il établit un catalogue d’étoiles.

Léon Foucault (1819-1868) remplace le miroir métallique par un miroir en verre argenté par le procédé Drayton. Il met au point une méthode de polissage permettant d’obtenir un miroir parabolique. On doit à Foucault de nombreux autres travaux importants et variés.

Par accroissement du diamètre de l’objectif, on accroît le pouvoir séparateur mais on accroît surtout la clarté permettant ainsi l’observation d’étoiles de plus en plus lointaines. Il est difficile de dépasser les 5 mètres de diamètre du télescope du Mont Palomar. On utilise des miroirs faits de cellules déformables, corrigeant les déformations de l’onde incidente causées par l’atmosphère (commande informatisée en temps réel). On peut traiter informatiquement les images de plusieurs télescopes corrélés ce qui équivaut à utiliser un seul miroir de très grand diamètre. On a aussi utilisé comme miroir parabolique la surface du mercure contenu dans une cuve en rotation.