Mes4-3 - Pendule compensateur de Leroy ou pendule à gril

Fonction

Pendule dont la période varie peu avec la température.


Description

La longueur du pendule simple synchrone d'un pendule non compensé croit avec la température et l'horloge retarde (voir Mes4-2). Diverses méthodes ont été utilisées pour corriger cet effet. Dans le pendule de Leroy, la masse principale du pendule (lentille de laiton) est suspendue par l'intermédiaire de tiges d'acier dont la dilatation tend à l'éloigner de l'axe (dilatation axifuge) et de tiges de cuivre dont la dilatation axipète compense la précédente. Les tiges de cuivre dont le coefficient de dilatation linéaire est plus grand que celui des tiges d'acier doivent être plus courtes. L'un des deux pendules comporte plus de tiges que l'autre ».

Histoire

L'inventeur du pendule à gril, le français Julien Leroy est né à Tours en 1686 et mort à Paris en 1759 ; il fut admis dans la corporation des horlogers en 1713 ; il inventa les horloges publiques dites "horizontales". Il eut quatre fils. Son fils Pierre Leroy (1717-1785), maître des horlogers de Paris en 1737 découvrit (avant Ferdinand Berthoud) l'isochronisme du « pendule spiral » (1769) et fut à l'origine de la chronométrie de précision. Un autre fils, Jean-Baptiste (1720-1800), physicien, fut géomètre adjoint de l'Académie des Sciences (1751) puis pensionnaire (1770) ; il inventa une machine électrique. Un troisième fils, Julien-David dit David Leroy (1728-1808) fut grand prix de Rome en 1750.

On ne peut évoquer l'horlogerie sans penser à Christian Huygens (1629-1695) qui vécut à Paris (appelé par Colbert) de 1665 à 1685 et dut retourner en Hollande à cause de l'édit de Nantes. Il publia Horologium oscillatorium en 1673. On lui doit les lois sur la force centrifuge, leur application à la mesure de g, la théorie du centre d'oscillation, le principe de conservation des forces vives (théorème de l'énergie cinétique), la mesure de g par la méthode du pendule (voir Mec2-6), l'horloge à balancier, le principe de l'échappement, les lois du choc, l'étude du pendule conique et celle du pendule cycloïdal… En optique il comprit l'intérêt de l'oculaire convergent pour les lunettes ; il découvrit « l'anneau de Saturne », la rotation de Mars, la nébuleuse d'Orion. On lui doit surtout une théorie ondulatoire de la lumière (1678) qui lui permit d'expliquer réflexion, réfraction, double réfraction (De la lumière, 1690).