Mes2-3 - Sphéromètre

Fonction

Mesurer une faible épaisseur ou un rayon de courbure d’une surface sphérique (miroir, face d’une lentille...).



Description

Un support rigide repose sur trois pointes A, B et C. Il sert d’écrou pour la vis V mue par le bouton B qui entraîne aussi le tambour gradué T. Un index fixé sur le support permet la mesure de la rotation de la vis ainsi qu’une mesure directe de la translation (si le pas de la vis est de 0,5 mm et si le tambour comporte 500 divisions angulairement équidistantes il serait possible de mesurer la translation à 1 micromètre près, s’il n’y avait pas d’erreurs autres que de lecture !). La vis V est terminée par une pointe P.

  • Mesure d’une épaisseur. On pose le sphéromètre sur une surface dure et plane, et on amène la pointe P au contact du plan. On note la position du tambour. On dévisse V pour introduire la lame L. On amène la pointe P sur la face supérieure de L et on note la nouvelle position du tambour ; de cette position et de la position antérieure on déduit l’épaisseur e.

  • Mesure d’un rayon de courbure. On pose le sphéromètre sur la surface sphérique ; les points ABC définissent la base d’une calotte sphérique et on amène la pointe P au contact de la surface (le sommet de la calotte). On mesure la flèche f comme une épaisseur. Si r est le rayon du cercle circonscrit un triangle ABC (r est une donnée caractéristique de l’appareil), le rayon de courbure R à mesurer se déduit de la relation

r2 = f (2R - f)


Pour mieux détecter le contact de la pointe P avec la surface on utilise parfois un système à levier. C’est le sphéromètre à levier.


Histoire

Si l’on croit l’inscription qu’il porte, cet appareil sort des ateliers Soleil.

Jean-Baptiste Soleil (1798-1878) opticien français, a été le fournisseur en instruments de précision des savants de son époque (Fresnel, Arago, Foucault, Babinet, Delezenne...) et, comme tel, a contribué à leur gloire. On lui doit un microscope «photoélectrique» (à éclairage électrique), un saccharimètre, un goniomètre (dit de Babinet?). La maison fondée par Soleil en 1819 a été successivement dirigée par son gendre Duboscq, et à partir de 1886 par Ph. Pellin (voir Opt1-7 et Mes1-9).