Mes2-2 - Machine à diviser

Fonction

Gravures de traits équidistants (sur la tige d’un thermomètre, pour la réalisation d’un réseau, d’une graduation) ; mesure éventuelle d’une distance entre deux traits (clichés de spectrographie, par exemple)...


Description


Une longue vis VV’, d’axe horizontal, ne peut que tourner mue par la manivelle M. Sa rotation se mesure grâce au tambour gradué T et à l’index fixe I. Elle est maintenue par deux paliers P et P’ solidaires d’un socle rigide. Elle entraîne, par sa rotation, un écrou E qui entraîne lui-même, dans sa translation, un chariot C. Celui-ci est maintenu par deux glissières horizontales. Le chariot porte un microscope M’ à réticule micrométrique et un burin B que l’on peut appliquer sur la règle RR’ à diviser et déplacer perpendiculairement à l’axe de la vis pour exécuter le trait. Si le pas de la vis est de 0,5 mm et si le tambour est divisé en 500 parties égales, le déplacement du chariot peut être contrôlé à un micromètre (10-6 m) près. Sur une grande longueur le pas de la vis peut ne pas être rigoureusement constant. On dispose d’une petite règle portant deux traits que l’on vise l’un après l’autre, avec le microscope, en comptant le nombre n (non entier en général) de tours de la vis pour passer de l’un à l’autre. On répète cette opération pour les diverses régions de la vis : n devrait être constant, mais s’il varie (lentement) on construit la courbe qui donne le pas de la vis en fonction de la position du chariot. Nous ne faisons ici qu’une description de principe, sans décrire les mécanismes qui facilitent l’utilisation de la machine à diviser.



Histoire

On doit à Jesse Ramsden (1735-1800), mécanicien anglais, une machine à diviser (était-ce la première?). On lui doit aussi le théodolite (Mes1-6), un dynamètre, les types d’oculaire de symboles 1-1-1 et 3-2-3, une machine électrique (Est2-4) ...

La machine à diviser a joué un grand rôle en spectroscopie pour la réalisation des réseaux. Vers 1880, Henry Rowland (1848-1901), physicien anglais, a pu obtenir des réseaux ayant jusqu’à 1700 traits par millimètre. C’est le nombre total de traits qui importe : Albert Michelson (1852-1931), physicien américain, a construit des réseaux à 150 000 traits (500 traits par mm, 30 cm de largeur). Il fallait pour cela que la vis de la machine à diviser ait été parfaitement étudiée et que l’arête du diamant traceur n’ait subi aucune modification au cours des 150 000 opérations.

Le socle porte la mention « Perreaux, Paris ».