Est3-6 - Œuf électrique

Fonction

Observation de la décharge électrique dans l'air raréfié.

Description

Voici un extrait du Traité élémentaire de physique de Ganot (1862), page 599 :

« On étudie les effets de la pression de l'air, ou plutôt de sa non conductibilité, sur l'éclat de la lumière électrique, au moyen de l'œuf électrique.

On nomme ainsi un globe de verre porté sur un pied de cuivre, dans lequel sont deux tiges de laiton terminées en boule, la tige inférieure est fixe et la tige supérieure glisse à frottement dans une boîte à cuir, de manière à pouvoir être approchée ou écartée à volonté. Cela posé, le vide étant fait dans le globe, au moyen de la machine pneumatique, sur laquelle il peut se visser, on fait communiquer la tige supérieure avec une forte machine électrique, et le pied avec le sol. Si l'on charge alors la machine, on observe d'une boule à l'autre une lumière violacée peu intense et continue, qui est due à la recomposition du fluide positif de la boule supérieure avec le fluide négatif de la boule inférieure (sic). Si on laisse rentrer l'air peu à peu, à l'aide d'un robinet adapté au pied de l'appareil, la tension augmente avec la résistance (sic), et la lumière qui redevient blanche et brillante, n'apparaît plus que sous la forme de l'étincelle ordinaire. »


Histoire

Il semble que le physicien anglais Francis Hauksbee (1666-1713) ait été l’auteur des premières recherches sur les décharges électriques dans les gaz raréfiés.

Henri Geissler(1814-1879), mécanicien et physicien allemand, se rendit à Bonn en 1854 pour se perfectionner sous la direction de Julius Plücker. On lui doit les tubes à décharge qui portent son nom. Ces tubes contiennent des gaz raréfiés (0,1mm de mercure); munis de deux électrodes ils présentent une partie capillaire qui sert de source spectrale. On les alimente avec une bobine de Ruhmkorff.

Julius Plücker (1801-1808), mathématicien et physicien allemand, étudia la décharge électrique dans les gaz raréfiés. Il découvrit la fluorescence produite par les rayons cathodiques et le déplacement de cette fluorescence par l’action d’un aimant (Eln1 et Eln2). Ses travaux mathématiques sont également très importants.